SPORT : Décès de Lamine Diack, retour sur son parcours en dents de scie.

Il a été un athlète de haut niveau au saut en longueur, et est devenu champion de France en 1958 avec un saut de 7,63 mètres2. Il a eu à occuper dans la foulée différentes fonctions au sein des organisations sportives.

Il devient au cours de sa carrière le premier président de la Confédération africaine d’athlétisme en 1973 membre du Comité national olympique du Sénégal depuis 1974, il en devient président en 1985, poste qu’il occupe jusqu’en 2002.

Lamine Diack se lance dans la politique et devient maire de Dakar de 1978 à 1980. Il est aussi membre du parlement sénégalais de 1978 à 1993.

Il occupe également des responsabilités au sein de l’International Association of Athletics Federations (IAAF), il est élu président lors d’une séance extraordinaire en décembre 1999 à la suite de la mort de Prima Nebiolo , Il sera réelu en 2011 pour un mandat de 4 ans en enregistrant plus de 100 voix.  

Lamine Diack

Le cauchemar démarre en 2015, où il est accusé de corruption passive et blanchiment d’argent. Suite à ses accusations, il est suspendu du CIO, le poussant à démissionner au mois de novembre.

Le 8 juin 2020, Lamine Diack est jugé coupable devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, risquant une peine d’emprisonnement maximale de 10 ans.

Le 18 juin 2020, le procès de Lamine Diack et de cinq autres personnes, dont son fils Papa Massata Diack, a pris fin. La défense de Lamine Diack a réclamé l’indulgence du tribunal, en évoquant, notamment, l’âge 87 ans à l’époque. Il est condamné à quatre ans de prison, dont deux ans fermes, et à payer une amende de 500 000 euros (327 millions FCFA). Cette caution sera payée par un club sportif local dont il a eu à diriger : le djaraaf et par ailleurs son fils Papa Massata Diack est banni à vie de l’athlétisme en 2016, a été condamné à cinq ans de prison avec une amende de 1 million d’euros. Une icone pour certains sénégalais…

Au vu de son parcours sportif et politique, Lamine Diack est bien apprécié dans son pays ses déboires judiciaires, selon Harouna Dème, journaliste sportif.

« L’appréciation que les Sénégalais ont de Lamine Diack, qui a toujours été positif, n’a jamais été entachée au point que l’on remette en cause ni sa probité, ni ce qu’il représente dans ce pays », explique M. Dème.

Mamadou Koumé, journaliste sportif sénégalais, ancien président de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), connait l’homme depuis plusieurs décennies.

« Lamine Diack est quelqu’un qui représente beaucoup de choses pour les gens de sa génération, mais aussi pour la jeunesse. Il a été à la base du club de football le plus grand du Sénégal : le Jaraaf de Dakar », affirme-t-il à BBC Afrique.

Issu d’une famille très imprégnée de sport, avec un frère, Alioune Diack, qui est l’un des premiers entraineurs de football au Sénégal et un autre, Maguette Diack, aujourd’hui décédé, qui a été le premier président de la Fédération sénégalaise de football, Lamine Diack a baigné très jeune dans le milieu sportif.

« Il s’est toujours impliqué dans le sport en général. D’ailleurs, il a été directeur technique de l’équipe nationale de football du Sénégal dans les années 60 », renseigne Mamadou Koumé

Il meurt le 3 décembre 2021 à son domicile, à l’âge de 88 ans.

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