« Ce n’est pas vous qui alliez raconter mon histoire, si je vous dis faites-moi un film sur la colonisation, pourquoi vous le feriez, qu’est-ce-que c’est pour vous la colonisation ? C’est à nous de défendre notre propre cause, notre propre histoire et puis la montrer » Sarah Maldoror.
Son « cinéma » est qualifié comme étant poétique, politique et engagé. Elle est aussi pionnière du cinéma africain. Sarah Maldoror a appris le 7ème art au Moscou et elle y rencontre le réalisateur sénégalais Sembène Ousmane. De retour à Paris elle fait une rencontre déterminante, l’écrivain et homme politique angolais Mario de Andrade, alors en exil, fondateur du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) en lutte contre le Portugal, pays colonisateur. De Andrade deviendra son compagnon. En 1966, tous deux s’installent à Alger, capitale d’un pays indépendant devenu épicentre de l’activité révolutionnaire internationale. Sarah Maldoror fait ses premières armes comme réalisatrice en participant notamment comme assistante au film devenu célèbre « La bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo. Elle conçoit ensuite ses premiers longs-métrages en Guinée-Bissau et au Congo. Sarah Maldoror décède le 13 avril 2020 à Saint Denis en France.